Dix leçons apprises par un maire – Radio-Canada

1. Le porte-à-porte, école de politique

L'ex-maire de Gatineau ne veut pas d'une tribune dans les médias pour commenter l'actualité. Maxime Pedneaud-Jobin a cependant le désir de transmettre l'expérience qu'il a acquise, parfois à la dure, en politique municipale. « L'expérience est presque thérapeutique! » avance-t-il. En 10 chroniques ponctuées d'anecdotes, Maxime Pedneaud-Jobin nous parlera au courant des deux prochaines semaines des 10 leçons qu'il a apprises à titre de maire. Sa première leçon : la meilleure école de politique, c'est le porte-à-porte.

2. Le choc des délais

Les villes sont des créatures des provinces, ce qui signifie qu'elles n'ont pas de champs de compétence propres, comme le souligne l'ancien maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin. En ce sens, de nombreuses règles et de nombreux processus doivent être respectés avant de passer de la parole à l'action en politique municipale. Voici la deuxième leçon apprise par Maxime Pedneaud-Jobin à titre de maire : le choc des délais.

3. Ça se passe dans ma cour

Les mobilisations citoyennes font souvent les manchettes pour des cas de « pas dans ma cour » en matière de développement urbain. Pourtant, autant de citoyens se mobilisent pour sauver un bâtiment patrimonial, améliorer l'offre en logement ou bannir un polluant. « Malheureusement, l'arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse », mentionne l'ex-maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin. Dans sa troisième chronique, il explique pourquoi il faudrait prendre plus souvent le temps de célébrer le « dans ma cour ».

4. L’immigration, une affaire municipale

« Les immigrants ne s'installent pas au Canada ou au Québec; ils s'installent d'abord et avant tout dans un quartier », fait valoir l'ex-maire de Gatineau. C'est pour cette raison que Maxime Pedneaud-Jobin affirme que l'immigration est une responsabilité municipale. Voici la quatrième leçon qu'il a apprise lors de son passage en politique.

5. Sans les villes, pas de protection de l’environnement

Ce sont les villes qui gèrent nos déchets, notre recyclage et notre compostage. Puisqu'elles gèrent aussi près de 60 % des infrastructures publiques, ce sont aussi les villes qui déterminent si les rues, les installations sportives et les édifices, entre autres, sont verts ou non. Durant sa chronique, l'ex-maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin explique pourquoi les villes sont des actrices incontournables en matière d'environnement.

6. Il faut réformer la fiscalité municipale

Le rôle des villes a changé depuis deux siècles. Au départ, elles représentaient pour la province des administrations qui offraient des services, comme l'installation d'aqueducs ou le déneigement des routes, essentiellement destinés aux propriétaires fonciers. « La taxe foncière a été conçue pour ça : plus on avait de valeur foncière, donc plus de propriétés, plus on payait de taxes », résume l'ex-maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin. Or, les villes ont aujourd'hui plus de responsabilités, et la perception de l'impôt foncier, qui demeure la base des budgets municipaux, n'a pas changé avec les années. Maxime Pedneaud-Jobin explique pourquoi il est urgent de réformer la fiscalité municipale dans sa sixième chronique de la série 10 leçons apprises d'un maire.

7. L’information est un bien public

Lors des inondations survenues à Gatineau en 2017, Maxime Pedneaud-Jobin avait refusé de donner une entrevue « les deux pieds dans l'eau » à un média télévisé, malgré les « belles images » que cela aurait donné pour le reportage. « Ce n'est pas de l'information, c'est du spectacle; je suis un élu, pas un comédien », se rappelle avoir pensé l'ex-maire de Gatineau. Dans sa septième chronique, il dénonce les médias à la recherche de sensationnalisme, qui contribuent à la méfiance du public envers eux, menaçant du même coup la démocratie.

8. Villes : l’émergence d’une force politique

Les villes sont de plus en plus nombreuses à faire front commun pour mener des batailles. Nous n'avons qu'à penser à Québec, à Montréal et à Gatineau, qui ont mis leur point sur la table pour que Québec et Ottawa arrivent finalement à s'entendre dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement. « Si j'étais François Legault, je ne perdrais pas de vue les villes une seule seconde, car cette dynamique politique est là pour de bon », affirme l'ex-maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin. Voici sa huitième leçon de maire.

9. Faire de la politique, c’est souffrir un peu

L'ex-maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin était prêt à « souffrir un peu » au moment de se lancer en politique : horaire chargé, conciliation travail-famille, débats parfois acrimonieux, pression des médias, etc. Mais, selon lui, le fardeau le plus lourd à porter est sans doute celui d'être le leader de toute une communauté et donc d'en avoir la responsabilité. Voici sa neuvième leçon de maire, et assurément la plus dure de toutes.

10. Les gens sont beaux

L'ex-maire de Gatineau tire son chapeau aux citoyennes et aux citoyens qui se serrent les coudes pour leur communauté, particulièrement en temps de crise. « [Voici la] dernière leçon que j'ai apprise : aimez votre ville, elle vous le rendra au centuple », affirme Maxime Pedneaud-Jobin.